9 signes pour savoir si vous avez un problème avec la nourriture
Vous vous demandez souvent si votre rapport à la nourriture est sain et si vous mangez normalement. Le problème, c’est que c’est difficile de savoir si on est « normal » ou pas. Personne ne mange la même chose ni de la même manière ! Pour y voir plus clair, essayons de comprendre votre routine alimentaire.
Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que j’avais un GROS problème avec la nourriture. Je ne m’en rendais pas compte parce que j’avais le nez dedans, et que je n’arrivais pas à lever la tête pour regarder autour de moi. Pourtant certains signes ne trompent pas.
1/ Vous ne pensez qu’à la nourriture.
Que ce soit votre régime, ce que vous avez mangé la veille, la densité calorique d’un aliment, votre vie tourne autour de la nourriture. Vous vous réveillez chaque matin en pensant à ce que vous avez le droit de manger, ce que vous allez cuisiner, et les courses que vous allez devoir faire. Vous passez votre temps à penser à manger ou à ne pas manger. Bref, c’est devenu une prison pour vous. Penser de manière obsessionnelle à la nourriture n’est pas sain, ni « normal ». La vie est bien plus riche qu’une assiette de macaronis, croyez-moi.
2/ Vous vous privez de faire certaines choses.
Si vous déclinez constamment les invitations pour aller boire un verre ou aller au restaurant, que vous ne vous autorisez pas à aller à la piscine parce qu’il faut être en maillot de bain, ou que vous vous cachez sous les vêtements les plus amples qui existent, c’est qu’il y a un problème. Vous pensez que votre corps, ou plutôt votre apparence physique sont vos pires ennemis, et vous avez honte de vous montrer telle que vous êtes. Or, en vous coupant des autres et de vous-mêmes, vous ne faites que donner plus d’importance à ce trouble alimentaire.
3/ Vous comptez tout.
Vous avez pris pour (mauvaise) habitude de tout compter : vos calories, les pas que vous faites dans la journée, le nombre de jours sans manger un aliment, bref, vous tenez un véritable cahier des comptes de votre vie ! Pourtant, si vous prenez le temps de vous poser un moment, pensez-vous qu’il soit bon pour votre moral de tenir à jour vos moindres faits et gestes ? Jusqu’à quand pensez-vous tenir ce genre de journal ?
4/ Vous n’écoutez pas votre appétit.
C’est pour moi, la principale raison de vos blocages émotionnels et alimentaires; ce qui vous fait dévaliser des litres de crème glacée en cachette, sans même avoir faim ni comprendre pourquoi vous le faites. A chaque repas, vous vous interdisez de manger un morceau de pain, de vous resservir une fois, de prendre un dessert, de ne pas goûter aux viennoiseries apportées par votre collègue, de ne pas prendre un cappuccino qui pourtant vous fait envie. Vous êtes votre propre tyran, et malheureusement, vous allez vous prendre un retour de bâton car on ne peut pas passer sa vie à se battre contre soi-même.
5/ Vous êtes excessif(-ve).
Qu’il s’agisse du sport ou de régime, vous ne faites pas les choses à moitié. Véritable marathon du quotidien, vous vous levez aux aurores pour aller à votre cours de cross fit, vous n’avalez presque rien de la journée, vous multipliez les activités en tous sens. Votre vie ne tourne plus qu’autour de la salle de sport ou de vos 50 grammes de riz quotidien. Ce n’est pas une vie, c’est de la survie : je suis aussi passée par là et non, cela ne m’a rien apporté.
6/ Votre philosophie ? Le « Foutu pour foutu ».
Vous êtes adepte de ce mantra. Puisque vous avez mangé un peu trop de fromage, tant qu’à faire, vous pouvez vous faire huit tartines de pain de mie au Nutella, puisque de toute manière vous avez ruiné vos efforts. De même, comme vous n’êtes pas allé(e) à votre cours de zumba du mercredi, vous n’allez pas non plus aller courir vendredi, cela ne sert à rien, c’est foutu. Ce point rejoint le précédent dans sa dimension excessive. Vous vous rendez la vie infernale en vous dévalorisant constamment. Mais non, vous n’êtes pas incapable parce que vous avez mangé un peu trop de MMS !
7/ Vous culpabilisez et dramatisez.
Si chaque chose que vous faites ou ne faites pas se transforme en jugement dernier où vous plaidez coupable de tous les crimes de l’humanité, c’est qu’il y a un souci quelque part. Ce que vous mangez, en quantité ou en qualité, ne reflète pas votre valeur intrinsèque. Vous ne vous résumez pas à « la fille qui a mangé quatre biscuits au lieu d’un seul ». Et votre vie n’est pas terminée parce que vous n’avez pas respecté votre plan initial. Demandez-vous d’ailleurs si ce plan a une réelle valeur !
8/ Vous avez recours à des systèmes de purge.
Laxatifs, vomissements, sport à outrance, vous faites tout pour éviter de prendre du poids et garder la nourriture ingérée dans votre corps. A ce stade là, c’est très dangereux car vous mettez votre santé en jeu, pour maintenant mais aussi pour plus tard. Fatigue extrême, perte des menstruations chez les femmes, stress, perte des cheveux, teint pâle et terne, ongles cassants, augmentation brusque du rythme cardiaque : votre corps vous envoie de GROS signaux d’alarme, s’il vous plaît, ECOUTEZ-LES et demandez de L’AIDE. Ne restez pas dans votre coin tout(e) seul(e).
9/ Vous lisez cet article.
Soyons honnêtes, si vous vous retrouvez sur ce blog qui parle de boulimie, de régimes, d’anorexie et de troubles alimentaires, c’est que vous êtes sensible à ces sujets. En outre, si vous n’avez aucun souci avec la nourriture, vous n’iriez jamais lire un article qui parle de ce thème là. Si vous avez un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute.
J’espère vous avoir éclairé un peu plus dans vos problématiques. Si vous vous reconnaissez dans certains critères, ne paniquez pas ! Tout peut revenir à la normale très rapidement. Oui, je vous l’assure, vous seriez surpris(e) de voir à quel point vous pouvez retrouver un rapport sain et simple à la nourriture en un temps record, malgré votre passé. J’ai guéri en quelques mois alors que j’ai passé treize années de ma vie à me battre contre la nourriture. Et aujourd’hui je mange des gâteaux sans problème ! Alors vous aussi le pouvez, si vous avez les bons outils.
Prenez-soin de vous,
M.