Ce que les régimes ne vous disent pas
J’ai trop souvent cru que faire un régime était quelque chose de simple. Que ça me prendrait un mois à peine pour perdre mes trois kilos. Et puis, soyons honnêtes, trois kilos, ce n’est pas énorme, ou du moins, on ne dirait pas la mer à boire. Et pourtant …
Si jamais vous avez eu, comme moi, l’étrange idée de faire un régime pour vous sentir mieux dans votre corps et votre maillot de bain, vous vous êtes sans doute rendue compte à quel point tout paraissait facile.
Il y a des multitudes d’informations sur Internet, et on peut choisir celui qui nous irait comme on ferait du shopping. Paleo diet, High fat/low carb, Dukan, Weight Watcher, High carb/low fat … Chaque régime fait de nombreux adeptes, tous vantant les mérites de leur plan d’action, infaillible. Vous avez même accès à des communautés de régimeurs sur des forums ou des réseaux sociaux. Tout est balisé, vous n’avez qu’à suivre le chemin.
En théorie.
Ne vous rendez-vous pas compte à quel point les recommandations simplistes sont vraiment compliquées à mettre en place ? Alors oui, les premiers jours, tout est beau, et facile. C’est une lune de miel : vous êtes convaincu(e) des bienfaits de votre régime sur-mesure, vous êtes plus que déterminé(e) pour venir à bout de ces bourrelets, et vous y croyez sincèrement.
Mais au bout de deux semaines, quel est le constat ?
90% des personnes qui se lancent dans un régime échouent à obtenir leurs résultats sur le court, moyen et long terme.
Je suis désolée de devoir briser certains rêves ou espoirs mais non, les régimes restrictifs ne vont pas vous faire perdre du poids. Il vont juste vous faire perdre la tête et votre temps.
Pourquoi ? Comment cela se fait-il alors que des milliers de personnes sont convaincues et semblent réussir ?
D’une part, parce que les terribles exemples avant/après ne sont pas le reflet de la réalité. Les personnes ont peut-être réussi à maintenir leur nouveau poids, mais leur quotidien est devenu un enfer, parce qu’il faut qu’ils en fassent toujours plus : plus de sport, plus de restriction, plus de privation pour garder les mêmes résultats. Et c’est un cercle vicieux qui s’enclenche. pire, une condamnation à faire des régimes jusqu’à la fin de sa vie. Et franchement, qui a envie de surveiller son alimentation jusqu’à ses 85 ans ?
D’autre part parce que l’industrie des régimes est très forte en marketing pour vous faire croire que vous êtes la seule personne pour qui leur formidable régime ne fonctionne pas. Mais laissez-moi éclaircir ce point : NON, vous n’êtes pas faible parce que vous laissez tomber votre fameux régime. Au contraire, c’est normal.
Le corps humain et son cerveau ne sont pas faits pour subir une pression constante, un stress chronique de privation.D’autant que là on touche à l’alimentation, donc à la source de carburant nécessaire au fonctionnement de vos cellules. Autrement dit, à votre santé et votre survie. Votre corps peut supporter un certain stress, d’où le sentiment de réussite des premiers jours de régime; mais rapidement, il vous fera comprendre qu’il en a marre de vos fantaisies et vous vous surprendrez à dévorer les pots de glace du congélo que vous aviez planqués.
Cela veut-il dire que l’on ne peut jamais modifier nos habitudes et notre corps ? Non ! Seulement, les régimes sont TOUT sauf LA bonne idée pour changer.
Alors faites-moi plaisir, et allez manger un cookie maintenant si vous en avez envie, peut-être que cela vous empêchera de vider le paquet dans une semaine, à force de privation.
Mon bilan des régimes (et j’ai quasiment tout essayé, croyez-moi, je suis une régimeuse avertie!), c’est qu’au plus vous vous brimez, au plus vous perdez le contrôle. Même dans ces fameux régimes où vous avez des cheat meals;
Les régimes ne reflètent tout simplement pas la vraie vie, celle où vous allez boire un verre dans la semaine avec des amies, celle où votre chéri et vous passez une belle soirée au restaurant, celle où vous n’avez pas envie de manger de la salade verte sans sauce. Alors faites-vous plaisir et arrêtez les bêtises ?
Prenez soin de vous,
M.
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