Vivre avec ses complexes.
« J’aime pas mes bras, ils sont trop gros ! ». « Mon ventre? Je fais tout pour le cacher ». « J’espère que personne ne verra mon strabisme ». « Si seulement mes jambes étaient plus fines! »… Les complexes, qu’ils soient petits ou gros, font tout pour nous gâcher la vie. Du moins, c’est peut-être ce que vous croyez.
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été complexée. Par mes cheveux trop secs, ma petite taille, mon nez en trompette, mon ventre pas assez plat. A chaque période de ma vie, je trouvais de nouvelles raisons de me détester. La liste des parties de mon corps que je n’aimais pas s’est allongée, renforçant la honte que j’éprouvais à être moi. Telle que j’étais, tout était à refaire.
Aujourd’hui, je suis en paix avec tout cela. Non pas que mon ventre soit plus plat, mon nez plus droit, mes cheveux soyeux et ma taille plus grande.
Rien a changé, et tout a changé à la fois. Je suis la même, à un détail près. J’ai arrêté de m’en vouloir d’être moi.
Puisque de toute façon, je vais passer le restant de mes jours avec moi-même comme compagnon de route, à quoi sert-il que je m’humilie constamment ? Et si je me f*utais la paix avec cette petite voix qui me rabaisse tout le temps pour des choses qui, somme toute, ne sont pas si fondamentales ?
Le chemin a été long entre le moment où je passais mes journées devant le miroir à scruter mes défauts, et aujourd’hui où j’ai conscience qu’avoir un ventre plat n’est pas mon Ultime Projet de vie. Parce que la vie, ce n’est pas de compter ses calories ou ses macronutriments. C’est plutôt de manger des Oréos à 22 heures en lisant un bon livre.
Et il y a bien plus important que des cheveux soyeux. Parce que si j’ai les cheveux secs, c’est parce que je passe mon temps à nager, à la mer ou à la piscine. A les attacher quand je vais courir. A jouer avec mon copain à celui qui sera le plus décoiffé. Et surtout, je ne passe pas ma matinée à faire des soins, des brushings, des masques capillaires et autres choses bénéfiques pour mes pointes fourchues. Je n’ai tout simplement pas envie de donner du temps à cela, quand je sais que je peux aller faire du skate, rester au lit, partir en montagne ou faire des étirements.
Bref, j’ai choisi d’accepter mes complexes. Et en les « choisissant », ils ne me gâchent plus la vie. Car je sais que je pourrais changer mon comportement pour être plus « fit », mais ça ne m’intéresse pas. Certes, je ne pourrais jamais changer mon nez en trompette, mais vous savez quoi, ça n’a aucune importance.
Ma vie ne tourne pas autour de mon nez, mon ventre, mes cheveux. C’est grâce à cette prise de conscience que je vis en paix avec mes complexes.
Alors demandez-vous si vos « complexes » qui vous gâchent la vie en valent vraiment la peine. Ou s’il n’y a pas plus important à faire de votre temps que de vous critiquer. De même, vous pouvez agir sur certaines choses (comme moi avec mes cheveux) : le ratio bénéfice/temps ou résultat/sacrifice est-il valable ? Si oui, alors foncez sans plus attendre. Si non, arrêtez de vous plaindre de ça et passez à autre chose !
Et vous, quels sont vos complexes ?
Prenez soin de vous,
M.
Merci pour cet article. Mes complexes ? J’en ai beaucoup ! Enfin je devrais plutôt dire « avais » parce qu’ils deviennent de moins en moins importants pour moi… Mon ventre (qui a quand même accueilli 3 enfants…), mes cernes, mes cheveux hyper fins, mes dents un peu tordues et pas vraiment blanches… Mais comme tu le dis ça ne vaut pas la peine de se pourrir la vie pour ça !
Bonjour Caroline,
Je suis contente de lire que tu emploies le passé, cela montre que tu as fait beaucoup de chemin !
Et puis, un ventre qui a accueilli trois fois la vie, n’est-ce pas le plus beau des ventres ?
Je suis d’accord avec toi, arrêtons de nous pourrir la vie et profitons 🙂