Comment gérer le confinement

Avec le confinement, nous passons nos journées à la maison, dans un climat qui peut être source d’angoisses. Tout semble réuni pour que la nourriture prenne une place trop importante dans notre quotidien. Comment faire pour ne pas laisser la porte ouverte aux crises de boulimie en cette période de huit-clos ?

Bonjour !

Aujourd’hui je vais vous parler des repas pendant le confinement, et de notre perception de ce qu’on mange.

Manger peut devenir problématique dans cette période exceptionnelle de confinement.

Nous nous sommes retrouvés du jour au lendemain au chômage partiel ou en télétravail, à devoir rester chez nous dans un climat de peur de la maladie. On regarde des informations qui nous démoralisent chaque jour un peu plus, et on ne sait plus trop quoi faire pour s’occuper.

Bien sûr, les premiers jours on a tous profité de ce luxe de temps libre. Je me suis réveillée plus tard le matin, j’ai pris le temps de faire toutes ces petites choses qui traînaient depuis un moment, comme ranger mes papiers et faire le tri dans mes affaires; j’ai même découvert le plaisir de la broderie, c’est pour dire !

Mais une fois que j’avais lavé les sols de la maison pour la troisième fois de la semaine, que toutes les machines étaient lavées et rangées, et que j’avais regardé une série Netflix en un temps record, j’ai commencé à tourner en rond.

Et quand on s’ennuie, on a tendance à faire des choses qui ne nous font pas forcément envie, mais qui nous aident à tromper l’ennui. Comme manger. Et cela peut nous pousser dans le cercle vicieux de la compulsion et de la culpabilité.

Si vous vous retrouvez constamment devant vos placards, essayez de ne pas répondre à cet automatisme qui vous fera grignoter n’importe quoi à n’importe quelle heure. Avoir faim et prendre un en-cas n’est pas grave, et je dirai même que c’est normal. En revanche, passer sa journée à manger ne vous aidera pas à savoir si vous avez réellement faim, et cela pourrait brouiller vos signaux d’appétit.

Demandez-vous si c’est la faim qui vous pousse à ouvrir le frigo, ou si c’est juste pour « faire quelque chose » à ce moment là.

Un point qui me semble fondamental pour traverser ces longues journées sans devenir fou (et dévorer tous les paquets de biscuits de votre réserve), c’est justement, de … manger ! Accordez-vous la permission de manger lorsque vous l’avez choisi, et non lorsque des facteurs extérieurs comme l’ennui ou l’angoisse vous poussent à le faire. Et surtout, dédramatisez les repas !

Non, cela ne sert à rien de culpabiliser parce que vous ne pouvez pas faire de sport ou parce que vous estimez que vous avez trop forcé sur le fromage aujourd’hui. Votre corps a besoin de nourriture pour fonctionner, même si vous avez l’impression d’être au repos ! Pas besoin de courir un marathon pour avoir le droit de manger un plat de pâtes. Et puis, vous l’avez apprécié ce fromage, non ? Alors tant mieux !

Gardez en tête que manger selon des horaires relativement fixes est plutôt une bonne chose, sinon vous risquez de  déboussoler votre horloge interne et de vous perdre. Optez plutôt pour des repas qui vous font envie, et surtout, mangez vraiment lorsque vous passez à table, cela devrait vous éviter de vous jeter sur les chocobons dans une heure !

Au début, j’avais l’impression de passer ma journée à manger et je me suis même demandée si je ne mangeais pas davantage. Mais à bien y réfléchir je n’ai rien changé à ma manière de manger, confinement ou pas confinement  ! Personnellement, j’aime beaucoup faire un goûter, vers 16 heures. Ce n’est pas parce qu’il y a interdiction de sortie qu’on doit m’enlever ce petit plaisir !

J’ai simplement réalisé que mon décor ne changeait pas au cours de la journée, que j’étais toujours dans le même espace. Et comme manger me permettait de sortir le nez de mon ordinateur ou de mon tapis de yoga, et que je faisais une activité concrète (cuisiner, mettre la table !) dans un espace différent que le salon, j’ai bien failli croire que ma journée consistait à manger. Mais ce n’est pas le cas. C’est une question de décor. Alors no stress, arrêtez de vous rendre la vie impossible à cause d’un faux problème. Oui il faut manger pour vivre, et non, vouloir diminuer ses quantités ou commencer un nouveau régime pendant cette période ne sont pas des bonnes idées.

Bref, essayons de rester positifs dans ces périodes de doutes, et continuons de vivre normalement, malgré tout.

Prenez soin de vous,

M.