LE truc qui t’empêche d’avancer

C’est décidé, tu en as plus que marre. Raz la carotte. C’est le pompon sur la cerise. Les haricots sont cuits. Bref, tu n’en peux plus de vivre avec ton obsession alimentaire et des idées de repas qui tournent H24 dans ta tête. Tu es épuisée par ces séances de sport que tu t’imposes, ou par la culpabilité qui te ronge lorsque tu n’y vas pas. Ta vie est un savant mélange de dégoût de toi/impuissance/culpabilité/colère.

Mais comme la souffrance et l’autosabotage ont leurs limites, tu as décidé de mettre un terme à tous ces comportements malsains. Tu as décidé de faire la paix avec ton corps et avec toi-même, et je te félicite pour cette très belle démarche. Tu as bien raison, la vie est plus légère quand on arrête de se dévaloriser constamment.

Mais voilà, tu as beau lire des blogs, écouter des podcasts, pratiquer l’alimentation intuitive et faire des respirations abdominales, tu n’arrives pas à t’en sortir. Tu répètes constamment tes anciens schémas de pensée alors même que tu cherches à les combattre. Les jours passent et la perception que tu as de toi est toujours aussi catastrophique. Tu ne vois pas ce qui ne tourne pas rond chez toi et ça renforce encore plus ton sentiment d’infériorité.

Bref, au lieu de te faire du bien, tu as l’impression que cette nouvelle démarche pour t’en sortir n’est qu’un échec de plus !

Halte là ! Ou comme le dit si bien ma collègue à la compta, « tout doux bijou » (ils sont drôles ces comptables non?)

Déjà, les miracles ça n’existe pas. Déso d’être aussi cash, mais il faut arrêter de se mentir. On ne peut pas sortir de ses habitudes en une journée de bonne conduite. Moi aussi, j’aurais largement préféré qu’en une une nuit tous mes problèmes soient résolus pour toujours, mais c’est comme les produits pour cheveux : on ne peut pas réparer des années de coloration capillaire et des cheveux cramés en appliquant une seule fois un masque au karité (oui, même s’il nous a coûté trois mois de salaire !). C’est relou mais c’est comme ça : guérir prend du temps, mais ça en vaut vraiment le coup, crois-moi.

Ensuite, si tu n’arrives pas à t’en sortir à base de cure de jus de concombre et de « je t’aime » à ton miroir, c’est peut-être que la solution n’est pas dans ces fameuses cures de jus de légumes pas très ragoûtantes.

Si tu n’y arrives pas, c’est peut-être que, malgré toute ta bonne volonté, tu ne veux pas abandonner certains principes.

Dans mon cas, j’ai tenté désespérément de me sortir des troubles alimentaires et de l’obsession de mon corps pendant une dizaine d’années. Mais à chaque fois, je revenais de plus belle avec des solutions contre productives ! Si j’avais un souci avec la nourriture, pourquoi est-ce que j’essayais de faire un jeûne ? Sérieusement ??

Donc, mon grand conseil (et sans doute le plus important !) c’est de remettre en question tes propres fondements.

Si j’ai besoin de manger, je mange. J’arrête de croire qu’en me privant encore plus ou en essayant de limiter les dégâts, je me fais du bien. Et non, boire deux litres d’eau ne trompe pas la faim : notre estomac n’est pas si dupe !

Je me regarde bien droit dans les yeux et je me promets que j’arrête de me restreindre : puisque mon corps a besoin de manger, je n’ai qu’à lui donner ce qu’il réclame vraiment ! Et quand je dis « vraiment », je ne parle pas de lui donner à manger des lentilles corail et des brocolis bouillis. Je parle de la vraie nourriture, celle qui lui fait envie.

Oui, c’est terrifiant, mais non, tu ne vas pas finir par devenir monstrueux.se avec les trois paquets de biscuits que tu viens de manger.

 

Aussi, ce qui t’empêche d’avancer, c’est peut-être tout simplement tes vieilles habitudes et manières de penser !

 

Prends soin de toi,

M.