Guérir de la boulimie et de l’anorexie

Bonjour à vous !

Aujourd’hui je voulais vous donner un message POSITIF. Car si vous vous retrouvez devant votre écran à lire mes articles, c’est probablement parce que vous avez déjà plus ou moins tout essayé pour vous sortir de vos troubles alimentaires, et que vous êtes au bout du rouleau (ce que je ne vous souhaite bien évidemment pas), sans espoir.

Mais justement, il y a bien un espoir. Et ce n’est pas au bout de 15 ans de thérapie psychologique que vous pourrez enfin guérir ! Ça peut être très rapide : en quelques semaines déjà, vos crises de boulimie, vos séances de sport interminables et vos jeûnes prolongés ne feront plus partie de votre vie. Et non, je ne suis pas vendeuse de poudre de perlinpinpin ou d’un énième régime hypocalorique !

Je pensais que c’était impossible de guérir des troubles alimentaires. J’étais désespérée et je me suis presque résolue à vivre avec ces boulets pour le restant de mes jours. Heureusement, j’ai tenu bon une fois de plus, et j’ai tenté quelque chose de COMPLÈTEMENT DIFFÉRENT.

 

Eh oui, si j’échouais toujours à guérir de mes addictions alimentaires, c’est peut-être parce que j’abordais le problème de la même manière À CHAQUE FOIS.

 

Que ce soit lors de mes périodes de boulimie, d’anorexie, d’hyperphagie, d’orthorexie, je me suis toujours dit que je VOULAIS guérir, mais je voulais ENCORE PLUS perdre du poids par la même occasion.

Et cette seule envie de maintenir mon poids (ou de le faire baisser) m’a empêchée de sortir des eating disorders. Au contraire, en m’accrochant à mon corps, mon poids et mon apparence physique, je n’ai fait qu’alimenter mes problèmes.

C’est comme si un fumeur jurait de sa main droite qu’il veut arrêter la cigarette, tout en fumant de sa main gauche. On ne s’en sort pas.

ALORS QUE, en dissociant guérison et poids (ce qui n’est pas une mince affaire, je le reconnais), ON SORT DES TROUBLES ALIMENTAIRES.

Facile à dire ? Non, je ne pense pas. Je ne me permettrais jamais de me prononcer sur des expériences que je n’ai pas vécues. Je SAIS. Je suis passée par là. Pendant plus de 10 ans. À ne manger qu’une pomme dans la journée, et à vider les placards dans la suivante. À faire des footings à 2 heures du matin pour perdre des calories, à prendre des douches glacées pour « brûler des graisses ». À être devant la cuvette de mes toilettes 5 fois par jour. À pleurer de dégoût devant mon miroir. À ne plus savoir comment m’habiller pour me cacher, si bien que je n’osais plus sortir. À essayer tous sortes de régimes dans l’espoir de mincir et de guérir de cette spirale sans fin. À ne plus savoir si j’avais faim, si je voulais manger, ni ce que je pouvais manger. À me détester au plus profond de moi et à vouloir que tout s’arrête. Je sais tout ça, j’ai vécu ce que vous ressentez en ce moment.

C’est pour cela que je ne vais pas vous mentir : c’est EXTRÊMEMENT DUR de dissocier guérison et poids. Parce que cela va à l’encontre de TOUT ce que vous savez et de TOUTES les stratégies que vous avez mises en place jusqu’à présent dans votre parcours.

Mais justement, puisque vous avez tout essayé et que cela n’a fait que vous enfoncer un peu plus, pourquoi ne pas essayer autre chose ?

Qu’avez-vous à perdre puisque vous ne vous respectez déjà plus depuis longtemps ?

Alors oui, c’est dur, oui vous allez en baver et oui vous allez vouloir revenir à vos vieux schémas de pensée restrictifs, mais tenez bon.

Essayez de ne plus faire attention à votre corps, et laissez-vous porter par vos ENVIES. Tâchez de ne plus lier votre apparence à votre guérison. Concentrez-vous sur ce qui vous fait du bien, et pas votre tour de taille. Les choses devraient se calmer peu à peu.

(Et oui, vous pouvez jeter votre balance par la fenêtre. Tant pis si vous habitez au 8ème étage).

Prenez soin de vous,

M.